Collaboration avec ISBN.
Deuxième voix Mumu.
Avis bienvenus.
BLOODY MARY MELANCOLIE ALCOOLIQUE
J’ai toujours été un alcoolique,
un alcoolique contrarié ;
un de ces enfants de l’ancien temps avec sa main gauche attachée dans le dos pour qu’il écrive de la droite.
Suivre la règle, ou en prendre des coups.
A moi l’appel du noir. Pour d’autres, celui de la forêt ou du 18 juin.
« Ici l’ombre :
Le fracas parle au fracas ; les sanglots longs des violons de l’automne, blessent mon cœur d’une langueur monotone ;
je répète ;
ce salop rond de vieux con qui marmonne,
berce mes peurs d’une vapeur pochtronne ».
Dans la voiture il y a cette fille assise à mes côtés ;
cette fille qui sourit, qui épelle la mort :
« Bloody Mary, Bloody Mary, Bloody Mary ».
Conduire, vite, trop vite,
Sur la route, de la fin, de la fin des temps,
Conduire, vite, trop vite.
Les larmes de la Lune éclaboussent le marais ;
Le peuple des arbres noirs, sans feuilles court dans les phares.
Sur la route de la fin de la fin des temps,
« Bloody Mary, Bloody Mary, Bloody Mary ».
Prisonnière du miroir d’eau ; la sorcière, dame blanche :
« Bloody Mary, Bloody Mary, Bloody Mary ».
Je te ferme les yeux, tu me prends par la main,
S’envelopper des brumes, ces flammes de l’étang ;
Que veut dire ce sourire, quel est ce goût de sang,
Qui me remplit la bouche, qui t’envahit de nuit ?
« Bloody Mary, Bloody Mary, Bloody Mary ».
« Bloody Mary».