Ce morceau s’il risque de plaire à beaucoup moins de monde que les précédents, est pour moi celui qui s’avère le plus abouti parmi le deuxième album. Il s’agit d’une part de la peinture d’un songe très personnel, et d’autre part d’un ‘cadeau’ à deux amis dont la musique m’a beaucoup appris, Antoine et Bastien Liutkus de BinaryMind.
La vision que nous avons avec Raphaëlle tenté d’exprimer est la suivante : celle d’une entité dont l’existence même serait aux contraires des fondements de l’humanité, une essence qui, par définition, ignorerait le temps et serait bâtie d’éternité. Cette vision est décrite dans le morceau par les yeux du narrateur qui lui, essaie de lutter contre l’éclat, dans une lutte fondamentalement condamnée à l’échec.
Je pense souvent à ce morceau en imaginant une très vieille femme, à moitié folle, danser dans le désert, protégée du soleil par un mur millénaire qu’elle reconstruit chaque jour. L’idée est venue en me demandant ce qui pouvait vraiment être horrible aux yeux d’un humain, l’idée d’une horreur qui dépasserait l’entendement de telle manière que la simple idée de peur en deviendrait ridicule, où celui qui éprouverait ce sentiment ne pourrait concevoir de fait que la joie de l’abandon et la sagesse de qui connaît les limites de son espèce.